Humidité dans des murs intérieurs

Audit énergétique d'un bâtiment résidentiel individuel.

Il s'agit d'un bâtiment datant de l'avant-guerre, construit en brique pleine et en moellon de pierre, et  situé dans les environs de Chateau-Renault (37). L'environnement proche est relativement humide, et le terrain légèrement en pente.

Sur les façades extérieures, on ne constate pas la présence d'humidité excessive. Les enduits ont d'ailleurs quasiment disparu avec le temps, ce qui facilite davantage l'évaporation.

Le bâtiment a été rénové dans les années 2000, avec notamment la mise en place d'une isolation thermique intérieure des murs (8cm de laine de verre), le remplacement des fenêtres, la mise en place d'une VMC, et la mise en place d'un dallage béton sur le sol existant avec peut-être la présence sous le dallage d'un polyane et d'un isolant de type polystyrène extrudé. 

Ces matériaux rendent la dalle étanche. Pourtant au rez-de-chaussée, on observe des traces d'humidité en partie basse des cloisons entre le séjour et les chambres.

Ces cloisons sont d'origine. Elles sont constituées de brique plâtrière (matériau poreux et capillaire) et forment avec le sol d'origine une continuité.

Ainsi l'humidité présente sous le dallage, et ne pouvant traverser celle-ci, se retrouve à s'échapper via les cloisons, formant in fine les traces visibles sur les photos.

Avant toute intervention dans un bâtiment, il faut toujours réaliser un diagnostic de celui-ci en prenant en compte l'environnement extérieur et les singularités du bâtiment

L'erreur ici a été de réaliser un dallage béton étanche à même le sol dans un environnement relativement humide. La mise en place d'un hérisson ventilé sous le dallage aurait permis d'évacuer une grande partie de l'humidité, et aurait ainsi évité les remontées capillaires à travers les cloisons. Une autre solution aurait été de démolir les cloisons pour avoir une dalle en continue sur toute la surface du sol.